Désamiantage : pas de tolérance pour les dépôts sauvages

Publié le 21 Août 2015

Procéder à un diagnostic amiante est obligatoire du moment que des travaux doivent être effectués sur des bâtiments ayant été édifiés avant 1997.

Réalisé par un professionnel certifié à partir de repérage visuels et de prélèvement d’échantillons, il consiste à repérer la présence d’amiante et à élaborer un plan de retrait de ce dernier afin de sécuriser le chantier et de préserver la santé des différents intervenants.

Le désamiantage est alors confié à une entreprise spécialisée qui doit en assurer l’évacuation.

S’affranchir de cette obligation légale peut couter cher.

C’est ce que vient de constater à ses dépens un entrepreneur d’Ille et Vilaine qui comparaissait devant le tribunal de grande instance de Rennes après avoir fait 4 mois de prison préventive.

Le chef d’entreprise réalisait en effet des chantiers de désamiantage sans prendre les précautions de sécurité nécessaires.

Pendant 5 ans il a déposé des déchets amiantés sur des sites non prévus à cet effet dans 7 départements dont la Sarthe, mettant ainsi en danger la santé des riverains et passants qui ont pu inhaler à leur insu des fibres d’amiante.

Les salariés de l’entreprise qui manipulaient les déchets amiantés n’étaient pas non plus protégés, contrairement à ce que la législation prévoit.

Si l’entreprise a été mise en liquidation depuis et ne pourra plus réitérer ce genre d’actes répréhensibles, sa condamnation, que l'association départementale de défense des victimes de l'amiante de Loire-Atlantique souhaite exemplaire, devrait dissuader de nouvelles entreprises d’agir ainsi.

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